Avec Francis Richard et Leili Anvar
Les premiers voyageurs occidentaux ont porté un intérêt tout particulier à la Perse safavide du XVIIe, terre lointaine stratégiquement située entre deux empires, l’Empire moghol en Inde et l’Empire turc ottoman. Ces voyageurs occidentaux, qui publient à leur retour en Europe leurs récits, descriptions et analyses du mode de vie oriental, font figure de premiers “orientalistes”. Ils sont animés par diverses motivations humanistes, économiques ou politiques et font dans leurs écrits l’éloge d’un Orient dont ils ne retiennent le plus souvent que des images caricaturales, mythiques ou poétiques.
Décrite comme un “paradis terrestre” et rendue célèbre par les vers de Hafez et de Sa’adi, Shiraz fait figure de favorite parmi les villes visitées par les voyageurs européens. La capitale Ispahan n’est cependant pas en reste: “la moitié du monde” comme la surnomment les Iraniens, recèle de véritables trésors d’architecture, d’art et d’urbanisme. La capitale de l’empire s’impose donc facilement comme vitrine officielle de la Perse. Les céramiques bleues de ses mosquées, ses rues et son bazar ont fasciné de nombreux voyageurs, parmi lesquels Jean Chardin, James Morier, le Comte de Gobineau, Pierre Loti ou encore Nicolas Bouvier… tous ont succombé au charme d’Ispahan et l’ont raconté.
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