Avec Anousha Nazari, Leili Anvar & Jeyran Ghiaee
Quel est ce « toi » que les poètes persans désirent depuis l’aube de la poésie persane ? La femme rêvée ? l’échanson ? l’éphèbe ? le prince ? le maître ? Dieu ? C’est selon et peut-être tout cela à la fois. Mais plus que tout encore, c’est une idée de la beauté, une idée de la vie qui n’a de valeur que si elle est vouée à l’amour et qui ne peut se dire que dans des poèmes. Jusqu’au vertige…
Seule la forme poétique et son corollaire musical peuvent donner à entendre et à voir quelque chose de cet idéal que les persans n’ont cessé de chercher
depuis des siècles. La poésie invite à un voyage dans des paysages intérieurs, elle devient elle-même cette caravane que Sa’di voudrait retenir car elle porte
en elle l’Être aimé et emporte avec elle l’âme de l’amant. Mais jamais, elle ne trouve de demeure où se poser. La caravane, toujours, continue son chemin.
Quand elle s’arrête, c’est pour s’abandonner à l’écoute le temps d’une soirée, au détour d’étranges contrées. Comme dans un rêve. On se laisse alors emporter par le rêve que tissent les notes, les mots, la voix. Images inouïes, pays de cocagne, mélopée amoureuse. C’est à ce rêve que nous invitent Anousha Nazari, Jeyran Ghiaee et Leili Anvar. Un rêve qui, le temps d’une soirée, nous arrache au temps et nous mène vers Nâkojâ-âbâd, le « Pays du non-où » où seuls comptent l’amour, la beauté et l’ivresse de l’instant.
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