Longtemps mésestimé, le graffiti fait désor- mais partie du patrimoine artistique mondial : de ses origines dans la grotte de Lascaux à Banksy, les dessins muraux offrent une autre vision de l’His- toire et donnent à voir des histoires parfois omises par les sources textuelles. L’Iran n’est bien entendu pas étranger à l’art plurimillénaire du graffiti. Ceux que l’on observe aujourd’hui dans les villes irani- ennes sont le plus souvent d’inspiration politique. Ils se réfèrent aux nombreux événements qui se sont succédés en Iran depuis la révolution de 1979.
Dans les lieux publics et religieux d’Ispahan, les graffitis racontent l’histoire de la ville. La pop- ulation exprimait par ce biais ses humeurs, ses revendications politiques et sociales, ou tentait parfois simplement de laisser une trace dans l’His- toire, lorsque celle-ci n’était par recouverte ou détruite. Ces courts textes sont un véritable récit du quotidien des petites gens d’Ispahan.
Les photographies présentées à l’occasion de cette exposition restituent une collection de près de 700 graffitis, dont certains remontent au XVe siècle.
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